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Goroco à Berlin, quand le sport rencontre l’Histoire !

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Goroco Koindredi, accompagné de son père Nicolas, a passé un séjour exceptionnel à Berlin lors des championnats d’Europe de natation après avoir remporté le concours Facebook d’arena France.

En complément des réjouissances liées aux championnats d’Europe de natation, le hasard à voulu que ce voyage soit un grand moment de célébration d’une période de l’histoire familiale qui lie la famille Koindredi à la France et à l’Allemagne, sur les traces de son arrière grand-père, Isidore Goroco.

Il était très important pour le papa Nicolas, de raconter et de transmettre cela à son fils Goroco, en séjournant à Berlin.

La famille de Goroco est originaire de Nouvelle Calédonie, près de Nouméa sur la Grande Terre, dans l’aire coutumière Djubéa-Kaponé, plus précisément à la tribu N’Dée, Païta.

Lors du conflit de la Grande Guerre de 1914-1918, l’arrière grand-père de Goroco, Isidore Koindredi a répondu à l’appel de la Patrie et, avec les 1200 tirailleurs Kanaks au sein du Bataillon des Tirailleurs du Pacifique, a rejoint la France en quittant en bateau le port de Nouméa le 4 juin 1916.

Il arrive à Marseille le 11 août et rejoint Fréjus le 13 août 1916 pour s’acclimater, avant de monter combattre au Front à Massiges, à la jonction des fronts de Champagne et d’Argonne.

Il est ensuite porté disparu au combat dans le Village de Pernant le 18 juillet 1918.

Après avoir été prisonnier en Allemagne, il en sera rapatrié le 20 janvier 1919, puis embarquera au Havre le 15 septembre pour débarquer au port de Nouméa le 3 novembre 1919.

Isidore Koindredi décèdera le 15 décembre 1945 à Païta, tribu de N’Dée tout en laissant sa descendance voyager dans le temps afin de mettre en lumière le trajet des poilus Océaniens dans sa relation avec la France et le monde libre.

Son petit fils Nicolas, le papa de Goroco, a perpétué l’engagement militaire de son père Isidore, et est aujourd’hui militaire de carrière depuis 26 ans. Il est basé au 21ème Régiment d’Infanterie de Marine de Fréjus, dans la ville où son grand-père a stationné avant de monter au Front en 1917.

C’est un régiment d’élite, l’un des plus prestigieux de l’Armée Française et des plus décorés, habitués et engagés sur les théâtres d’opérations extérieures dans le monde entier et sur les opérations de maintien de la Paix.

Nicolas Koindredi a créé une mémoire au nom des Tirailleurs du bord de mer à Paita Nouméa le 15 septembre 2006 et un mémorial au nom du Bataillon des Tirailleurs du Pacifique (14-18 et 39-45) inauguré à Fréjus le 23/04/2008 à la mémoire des soldats Océaniens (Mélanésie, Polynésie, Micronésie).
Nicolas et Marie-Laure Koindredi ont cinq enfants, Vochimié née en 1996 qui nage au Pôle France de Font Romeu, Goroco (né 1999) qui va aussi rejoindre Font Romeu et le Pôle Espoir, Koba (né en 2001), Omwajii (né en 2004) et Wedruu (née en 2007).

Le prénom de Goroco signifie « la pirogue qui flotte sur l’eau » en hommage à son bisaïeul Isidore.

 

Le week-end à Berlin de Goroco en images :

Goroco avec Milorad Cavic et Otylia Jedrzejczak
Goroco avec Daniel Gyurta
Goroco et Yannick Agnel
Goroco avec Lorys Bourelly et Fabien Gilot
Goroco et Greg Mallet
Goroco et Charlotte Bonnet
Goroco et Axel Reymond
Goroco et Vladimir Morozov
Goroco et Gregorio Paltrinieri
Goroco avec Diane Bui-Duyet et Thomas Dahlia