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Portrait de Giacomo Perez Dortona

Après de longues et belles années au haut niveau de la natation française, Giacomo Perez Dortona a annoncé officiellement qu’il prenait un long break loin des bassins.
En décembre 2014, le brasseur avait décroché sa première médaille individuelle dans un grand championnat international (petit bassin).
Interview de ce grand champion !

Une personne ?
Mon père.
Mon père Oscar est argentin. Il a failli devenir footballeur professionnel. Quand il était jeune, il a été repéré lors d’un match amical contre l’équipe du Club Athlético Boca Juniors pendant lequel il a super bien joué. Malheureusement deux blessures ont mis un terme à sa vocation. Il possède une vraie culture du sport de haut niveau et il me l’a transmise. Il m’a toujours poussé à m’entraîner quand j’étais petit même si je n’en avais pas envie. Il a bien eu raison. Il ne m’a jamais imposé une discipline. J’ai pratiqué de nombreux sports avant de me concentrer sur la natation. S’il n’a pas les moyens de m’accompagner sur les compétitions internationales, il me suit à la télévision. Il m’épate, il connait plus de choses que moi sur la natation, je ne sais pas comment il fait.

Un lieu ?
La petite plage de la cale à Sanary.
C’est une petite plage en béton en face d’une maison familiale à Sanary-sur-Mer, tout près du port. C’est là que j’ai appris à nager. Ma mère y a toujours un appartement. J’aime ce lieu où je viens quand je veux faire une coupure avec Marseille. Mais le Maire veut détruire ce petit coin tranquille pour y construire un parking. En ce moment une pétition circule…

Une rencontre ?
Manon.
Un coup de foudre ! Quand je regarde Manon dans les yeux j’ai l’impression de me voir dans son regard et c’est réciproque. On n’a pas besoin de se parler. On devait se rencontrer ! J’avais remarqué Manon sur Facebook. On a un peu échangé. En septembre dernier, avant mon départ pour mon stage de reprise à Biarritz, je remarque qu’elle vient de s’installer dans la ville. Je lui propose un rendez-vous. Contre toute attente, elle accepte. Manon est originaire de Marseille. Elle avait choisi Biarritz pour finir ses études et pratiquer le surf… On vient tout juste d’emménager ensemble dans un nouvel appartement.

Une activité ?
Le surf.
Je pratique le surf depuis peu et cette pratique me fait du bien et me procure d’autres sensations avec l’eau, mon élément depuis toujours. J’aime la philosophie de ce sport de glisse et ses valeurs de respect de la nature. J’adore l’état second que je ressens après une session de surf : je me sens vivant ! Pratiquer le surf à Marseille, c’est possible, surtout l’hiver. Par exemple, la plage du Prado a son club de surf qui fonctionne d’octobre à mai. Sinon dès que j’ai quelques jours off, je file dans les Landes avec mon amie, Manon, qui est aussi surfeuse.

Une façon de vivre ?
Végétarien.
Comme Mike Tyson, je suis devenu végétarien depuis les Championnats de France de Limoges, pour ma santé et aussi par philosophie, pour éviter toutes les souffrances animales, le système d’élevage en batterie et autres abattoirs. C’est une discipline de vie qui me demande plus de temps et de réflexion pour préparer les repas et avoir les apports énergétiques et nutritionnels nécessaires en tant que sportif de haut niveau. De nombreux aliments peuvent remplacer la viande. J’utilise les graines, les légumineuses, les céréales mais aussi les laitages, au soja ou à l’amande. Et je me sens de mieux en mieux.