« Si j’ai entrepris La grande nage, c’était pour récolter des fonds et sensibiliser le public au problème permanent auquel font face les océans. » (Oly Rush)
Distance : 95,5 km | Température de l’air : 27,2 °C
Heures : 36:59 | Température de la mer : 27,8 °C
Conditions de vent : 20 km/h du SE | Cadence : 44
Houle : < 61 cm du SE | Visibilité : bonne/excellente
Lorsque j’ai terminé ma nage dans l’île de Wight (#swimiowplasticfight), j’étais ravi, mais j’avais envie d’aller plus loin ! Je m’étais entraîné à nager plus de 20 heures et nous avons réussi à finir en 15 heures grâce à une très bonne prise en compte des marées. C’était un challenge, mais pas au point d’aller au bout de mes limites. J’avais l’impression d’être un imposteur en me prétendant nageur d’endurance, jusqu’à La grande nage. Cette épreuve m’a forcé à tout donner. Je ne m’étais jamais senti aussi petit dans l’océan.
Par moments, j’étais prêt, j’avais presque envie que quelque chose surgisse des profondeurs et m’emporte dans l’abîme. Cette expérience m’a mis à l’épreuve à bien des égards, ma force physique et mentale a été poussée aux limites. J’y suis allé prêt à mourir, mais ça n’est pas arrivé. Ça a l’air un peu extrême, non ?
La mission…
Ce genre d’épreuve n’est possible qu’avec un objectif de mission fort. Le 16 mai 2022, la chose contre laquelle je me suis battu c’était l’état de l’océan. On en parle beaucoup plus qu’avant, mais les mots ne signifient rien quand les pays ne font pas grand-chose pour limiter l’utilisation des plastiques à usage unique.
Nos océans constituent un habitat extrêmement important, non seulement pour les formes de vie qu’ils abritent, mais aussi pour les écosystèmes à l’échelle de la planète. Ce que les humains font à ces écosystèmes parfaits est plus qu’impardonnable. En tant que consommateurs, c’est nous qui devons exiger le changement. Le plastique à usage unique est populaire parce qu’il est bon marché. Ce qui revient moins cher, c’est d’acheter un récipient, d’en prendre soin et de continuer à l’utiliser. Le coût environnemental est abyssal.
Si j’ai entrepris La grande nage, c’était pour récolter des fonds et sensibiliser le public au problème permanent auquel font face les océans.
En faisant du buzz et en inspirant les jeunes, elle met le problème au premier plan des préoccupations des gens. Cette nage a eu un impact politique, l’équipe et moi-même avons été invités à parler avec le Premier ministre Wayne Panton à Cayman. Il a promis de mettre en place une interdiction du plastique cette année. Nous sommes impatients de voir l’initiative prendre forme !
En créant du buzz et en provoquant une prise de conscience, j’espère pouvoir encourager mes semblables à prendre des décisions plus informées et plus conscientes. C’est très facile de se perdre dans ses occupations quotidiennes sans réfléchir, et de sélectionner des produits juste par habitude. Pensez-y, prenez un moment et choisissez en fonction d’autres critères que vos simples habitudes. Je cherche à inspirer les gens à faire des choix conscients.
Préparation à la natation
Beaucoup de natation, vraiment beaucoup, mais encore pas assez…
Mais vraiment, beaucoup, beaucoup de natation pendant des heures et des heures. Mon programme d’entraînement comprenait jusqu’à environ 80 km de nage en piscine par semaine en hiver, et plus de 10 heures en mer en été. L’entraînement en piscine n’est pas idéal, car ce n’est tout simplement pas la même chose que la nage en eau libre. Les problèmes de chlore et la nécessité de se retourner tous les 25 m ce n’est pas l’idéal…, mais on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a. Je savais au fond de moi que je n’étais pas assez préparé physiquement pour l’épreuve que je m’apprêtais à entreprendre. En raison d’une blessure à l’épaule, j’ai dû réduire mes séances de natation quelques semaines avant la date, et je n’ai pas nagé un seul mètre au cours des deux semaines précédentes.
J’ai fait beaucoup d’autres entraînements importants pendant la préparation et je m’y suis remis depuis mon retour au Royaume-Uni.
Je m’étire régulièrement et j’ai fait un travail de mobilité et de flexibilité. La musculation occupe également une place importante dans mon emploi du temps. Je fais autant de cardio que possible en plus de la natation pour maintenir mon cœur en bonne forme, notamment je fais de la course à pied et du vélo. Je fais toujours attention à ne pas trop courir, car je veux prendre soin de mes genoux. J’ai la chance d’avoir un ami entraîneur personnel qui m’a aidé à établir un plan d’entraînement avant de m’envoler pour les îles Caïmans.
Une chose qui, je pense, m’a vraiment aidé dans mon entraînement et pour récupérer c’est mon régime à base de plantes. Les avantages d’une alimentation à base de plantes sont nombreux, non seulement pour moi, mais aussi pour la planète. J’ai souffert pendant de nombreuses années d’affections comme le syndrome des jambes sans repos et le syndrome du côlon irritable. Depuis que j’ai adopté un régime à base de plantes, j’ai eu de nombreuses maladies qui ont complètement disparu. Découvrez comment devenir un athlète végétal ici.
En plus de la préparation physique, il était essentiel pour moi de préparer mon esprit à la tâche à venir. J’ai un esprit très actif qui tourne en permanence à toute allure. Parfois, j’ai besoin de calmer ma voix intérieure et j’utilise des techniques de pleine conscience comme la méditation. La majorité de La grande nage, je l’ai passée dans un état de méditation.
Le jour J, j’ai dû me préparer en m’enduisant d’une épaisse couche de crème solaire. C’était ma seule et unique occasion de me protéger et il fallait en mettre beaucoup, mais était-ce suffisant pour le soleil des Caraïbes ?