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Ironman Nice 2015 : comment se sont-ils préparés à l’épreuve ?

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Dans quelques jours, l’Ironman de Nice fêtera ses 10 ans. Plus de 2800 participants de nationalités différentes seront sur la ligne de départ de ce triathlon géant comportant 3 épreuves : 3.8km de natation, 180km de vélo et 42km de course à pied. Arena, partenaire de l’événement depuis 2014, a interrogé plusieurs athlètes dont Jeanne Collonge, triathlète professionnelle et partenaire technique de la marque, afin qu’ils partagent leur expérience.

Ils racontent leur expérience de ce triathlon

Nous avons interrogé 3 sportifs qui ont déjà participé à un Ironman ou qui s’apprêtent à le découvrir.

Notre partenaire technique, Jeanne Collonge, a également accepté de répondre à nos questions entre deux entraînements.

Nicolas – Ironman de Nice édition  2006

Nicolas, triathlète amateur, a voulu réaliser un Ironman pour ses 40 ans.

« J’ai suivi un plan d’entraînement conseillé par mon club de triathlon. Ayant une activité professionnelle en parallèle, je devais m’entraîner le matin entre 5h et 8h. Mon programme était le suivant : lundi, mercredi et vendredi natation, mardi et jeudi course à pied et samedi vélo. Je gardais le dimanche comme jour de repos. Si on peut appeler cela jour de repos puisqu’en réalité je faisais des sorties courtes. »

 « Evidemment, ce type de compétition nécessite de faire des concessions, la vie sociale diminue  progressivement et les extras deviennent inexistants. De toute façon, en se levant tous les jours de la semaine aux aurores, on a difficilement le courage de sortir le soir. Niveau alimentation, j’ai surtout suivi un régime les 4 derniers mois avant le début de la  course, aucun excès pendant tout ce laps de temps. Ensuite deux jours avant le début de l’épreuve, j’ai fait très attention à ce que j’ai mangé pour éviter d’être malade. J’ai également eu un suivi cardiologique avant, pendant et après la course. »

 « Le jour précédent la compétition, tous les concurrents ont la même peur : ne pas réussir à dormir. Alors une fois couché, le réveil réglé à 4h30, on essaie de se calmer en se disant que 2000 autres concurrents ressentent la même chose. Et paradoxalement cette nuit-là,  j’ai réussi à bien dormir. »

 « La tension commence à monter quelques jours avant l’événement. Notamment lorsqu’on arrive au parc pour préparer ses affaires. Par exemple, le vélo a voyagé démonté dans la voiture pendant plusieurs heures et ma plus grosse crainte était qu’il y ait un problème lors du montage. Une pièce cassée ou manquante peut faire s’envoler tout espoir de participer aux épreuves. »

 « J’ai choisi de me changer entre chaque transition. Dans un premier temps pour éviter les irritations liées à l’eau de mer et ensuite pour être à l’aise. C’est pour cela que j’ai choisi de porter une combinaison en néoprène et non une Trisuit qui permet d’effectuer les 3 épreuves avec le même vêtement. Mais pour ceux qui veulent gagner du temps, la Trisuit est le produit idéal. »

 « En ce qui concerne les épreuves, la natation a été assez aléatoire. Je n’ai pas beaucoup fait travailler les jambes afin de m’économiser pour le reste de la course. Pour le vélo, j’ai considéré l’épreuve comme une super balade de 180kms. Enfin, la course à pied a été l’épreuve la plus difficile. Je connaissais pourtant bien la distance marathon pour l’avoir pratiqué plusieurs fois. Mais à ce niveau de la course, ça devient très compliqué pour le mental. C’est grâce aux encouragements de la foule que la flamme a pu revenir pour enfin terminer finisher. »

Arena : si tu avais 3 conseils à donner pour un premier Ironman, quels seraient-ils ?

NP : « Motivation, détermination et discipline. J’ai considéré l’entrainement avec beaucoup de rationalité, comme dans les affaires finalement. S’entraîner est beaucoup plus difficile que la compétition en elle-même. »

Quelles sont, selon toi, les erreurs à ne pas commettre ?

 NP : « Pour ma part, je pense qu’il faut être très vigilent au moment de la préparation et trouver le juste équilibre pour ne pas se blesser. Idem pendant la course, il ne faut pas se laisser emporter par l’euphorie qui risquerait de vous déstabiliser. »

Quels sont tes conseils pour une bonne récupération ?

NP : «Je conseillerai dans un premier temps de ne pas couper toute activité sportive radicalement. Personnellement, j’ai pratiqué des sports aquatiques comme l’aqua running et d’autres sports plaisirs. Et puis bien sûr, il faut laisser le temps au corps de récupérer. »

Jean-Romain – Embrunman 2014 et half Ironman Aix en Provence 2015

Jean Romain prépare son tout premier Ironman cette année et a choisi de le faire à Nice. Pendant sa préparation, il a effectué l’half Ironman d’Aix en Provence ou Ironman 70.3 soit la moitié de la distance d’un Ironman classique.

« J’ai commencé le triathlon il y a un an et comme beaucoup, je suis vite devenu passionné. J’ai commencé par l’Embrunman longue distance en 2014 puis j’ai décidé ensuite de préparer mon premier Ironman de Nice. J’ai choisi celui-ci car étant de la région, je connais bien le parcours et c’est surtout une très belle course. »

« La préparation physique a réellement commencé début janvier.  J’ai commencé tôt pour perdre du poids que  j’avais en trop. En hiver, l’entraînement nécessite beaucoup d’endurance et au printemps, on mise plus sur le vélo car c’est une des épreuves les plus difficiles, notamment  à cause du dénivelé. J’ai également beaucoup couru cet hiver car la course à pied n’est pas mon sport de prédilection. »

« Pour le plan d’entraînement, j’ai sympathisé avec quelques triathlètes qui m’ont recommandé de prendre contact avec un préparateur physique. Ce que j’ai fait pour éviter de tomber dans les pièges de la préparation. Depuis l’half Ironman d’Aix, je m’entraîne tous les jours ce qui représente entre 12h et 15h de préparation par semaine. Aujourd’hui, j’ai progressé beaucoup plus vite que ce que j’avais espéré. »

« Concernant l’épreuve, je n’ai pas de stress particulier si ce n’est d’avoir mal au genou pendant le marathon. De toute façon, plus c’est long, plus ça fait mal et plus ça fait peur ! »

Jeanne Collonge – triathlète professionnelle et partenaire technique arena

« La patience: eh oui, un Ironman c’est long !!! Mais la course n’est pas finie tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie!

La persévérance: il ne faut jamais baisser les bras. Il y aura forcément des moments durs pendant la course, mais tout le monde souffre, même les plus forts. Mais la plus belle victoire est déjà de surmonter ces moments durs…

 L’alimentation et l’hydratation: c’est un facteur clé pour arriver au bout de l’épreuve dans de bonnes conditions. Il faut penser à manger et boire très régulièrement, et ainsi anticiper l’hypoglycémie et la déshydratation. »