La natation longue distance recouvre toutes les manifestations de natation qui se déroulent en eau libre. Dans les rivières par exemple, les lacs et en mer (d’où le terme « nage en eau libre »).
On distingue quatre catégories :
– moyenne distance (jusqu’à 5 km)
– longue distance (jusqu’à 15 km)
– ultra longue distance (jusqu’à 25 km)
– marathon (plus de 25 km)
La natation longue distance s’est récemment popularisée grâce au triathlon qui commence toujours par une épreuve de natation. En raison des conditions dans lesquelles elles se déroulent, les compétitions de natation en eau libre varient selon différents facteurs :
– météorologiques, comme le vent, les vagues et/ou les courants, la température et la densité de l’eau
– stratégiques, comme décider de nager en tête de la course ou avec le groupe, quand manger et quand boire pendant la course
– environnementaux comme les caractéristiques particulières des courses, qui peuvent soit être nagées sur plusieurs longueurs et donc débuter et finir au même endroit ; ou se tenir dans des étendues d’eau plus ou moins régulières, débutant et finissant à des endroits différents
– différentes distances (de 5 km à 25 km), beaucoup de participants, de longues courses (plus de 2 heures) et des changements de rythme fréquents pendant la course…
A quoi cela vous fait-il penser ?
À la course à pied, absolument !
En fait, les courses de natation en eau libre sont très similaires aux manifestations de courses à pied. Des études récentes (Shephard, Roy, et Per-Olof Astrand. « Chapitre 1/p 13 Encyclopedia of Sports Medicine ») ont montré qu’il existe une corrélation en terme d’entrainement entre la natation en eau libre et la course d’endurance à pied. Surtout en termes de développement de la résistance nécessaire pour soutenir un rythme correct tout au long de la course.
Comme nous l’avons vu dans les articles précédents, la capacité aérobique se développe progressivement sur plusieurs semaines, des mois ou même des années. Il est donc important d’avoir un plan soigneusement élaboré, couvrant :
– la première phase (la plus longue) : l’entrainement basé sur l’aérobique et l’introduction au travail anaérobie
– la seconde phase : entrainement de qualité principalement au rythme VO2max*
– la troisième phase : maintenir votre forme aérobique** et anaérobie tout en augmentant votre vitesse.
– la quatrième phase (la plus courte) : repos et attention portée au détail.
Voici quelques conseils utiles pour vous attaquer à vos premières courses en eau libre de la manière la plus efficace possible :
Entrainez-vous principalement en piscine, vu que vous ne pouvez pas vous entrainer en conditions réelles. Ces conditions réelles évoluent en permanence et vos concurrents ne sont jamais les mêmes, il est donc difficile de répliquer chaque variable.
Entrainez-vous à VO2max* ou au rythme du seuil anaérobie. Il s’agit probablement de la meilleure façon de développer les mouvements de nage les plus efficaces pour la course.
Habituez-vous à manger et à boire pendant les séances d’entrainement longues. Cela va non seulement vous aider à augmenter votre énergie, mais vous préparera également à vous alimenter tout au long de la course.
Rappelez-vous que la routine est essentielle lors des courses d’endurance, en particulier du point de vue mental.
Entrainez-vous comme si vous étiez en « eau libre ». Nagez comme si vous y étiez en incorporant les exercices suivants à votre entrainement :
Rappelez-vous, il n’y a pas d’improvisation dans la natation, la clé, c’est l’entrainement !