Extraits de l’interview de Michel Chrétien réalisée par Patrice Cassagne sur les méthodes d’entraînements de l’un des meilleurs coachs français.
Penses-tu que l’on entraîne comme on a été entraîné ?
En ce qui me concerne, je ne le pense pas ! A mes débuts, je ne souhaitais pas reproduire ce que j’avais vécu. Le seul jeu qui existait entre nous à l’entraînement, était la compétition.
Entrons dans le domaine de l’entraînement, quelle place accordes-tu à la vitesse et au volume ? Comment les prends-tu en compte ?
Je dirais que l’essentiel est de nager vite. Quelle que soit l’épreuve, il faut nager vite d’un mur à l’autre et ce de manière plus ou moins répétée.
Tu imposes donc des exercices de vitesse quotidiens à tes athlètes ?
Tu résumes bien la situation telle que je la vois : de la vitesse sur des distances différentes à des intensités différentes. Et pour cela on va jouer au quotidien, sur les habiletés, les coordinations motrices à mettre en œuvre pour atteindre le but fixé.
Le volume et la vitesse s’opposent-ils ?
Plus on va répéter les actions, meilleur on sera. Le volume n’est par conséquent pas caractérisé par la répétition d’actions. A partir de là, en fonction des individus, le travail va différer ! Certains ont besoin de beaucoup répéter les action, d’autres moins…
Quelles sont dans chaque nage tes fondamentaux ?
En fait, je dis souvent aux nageurs : » Il faut nager vite mais cela doit vous coûter un minimum en dépense énergétique « . A partir de là, ils doivent s’organiser pour mieux flotter, éviter les déséquilibres, etc. Cela passe par une diminution des résistances à l’avancement, se ré-accélérer souvent en diminuant les temps faibles…Dans l’eau, le corps doit rester en mouvement sinon il s’arrête. En ce qui concerne les différentes nages, je demande aux nageurs d’être le plus grand possible dans l’eau, bien pénétrer dans l’eau, sentir son corps glisser, toujours vers l’avant…Viser une fluidité permanente.
Quelle quantité de travail sur les bras et les jambes imposes-tu au cours de tes séances ?
Je ne quantifie plus mes entraînements. Je l’ai fait par le passé mais je ne le fais plus parce que je me suis rendu compte que je ne m’en servais pas. Je préfère passer du temps à réfléchir au contenu de ma séance.
Tu ne mets pas en place des cycle de travail ?
Je me suis rendu compte qu’ils étaient convaincants fin décembre mais que c’était plus dur ensuite. Dès l’instant où j’ai opté pour le travail multiforme, j’ai constaté que mes nageurs étaient performants plus souvent et au bon moment.
Qu’est-ce que le travail multiforme ?
Plusieurs thématiques, intensités et distances dans une même semaine.
Exemple de la semaine d’entraînement de Jérémy Stravius :
Retrouvez l’intégralité de l’interview réalisée par Patrice Cassagne ici :